« Dans la vie il y a des hauts et des bas »
Je me nomme Joyce Kuteka.
A mon arrivée à l’EPBL en 6ème primaire, ce ne fut pas facile. J’avais toujours été une petite fille très ouverte, très souriante et agréable à vivre avant de poser mes pieds dans l’enceinte de l’école. C’est à partir de ce moment-là que je me suis renfermée. Je me sentais mal, seule et inutile même si tout allait bien au niveau scolaire. En fait, je me suis révélée être un vrai cerveau...
Je ne me rappelle absolument rien de mon premier jour de classe en 1ère secondaire mis à part d’un moment: on était dans le rang de la cour, j’étais la première à être rangée et j’ai regardé vers le bas où il était noté sur le sol 1ère. Puis j’ai regardé sur ma droite 2e, 3e, 4e, 5e et 6e. Je me suis dit « j’ai du chemin à parcourir ». Toute cette année-là, je me suis battue non seulement pour être heureuse mais aussi pour réussir : « la réussite, rien que la réussite ».
La 2ème secondaire est une année que j’aurai du mal à oublier. J’ai fait la rencontre de quatre personnes qui m’ont beaucoup aidée. Même s’ils m’ont quittée beaucoup trop tôt, je les remercierai toujours. Je me disais de toute façon ce qui importe, c’est la réussite, rien que la réussite.
La 3ème secondaire est l’une des pires années que j’ai vécue. Je détestais absolument tout le monde mais j’avais ma sœur dans ma classe et c’était déjà un peu rassurant. C’est là que j’ai décidé de ne plus jamais parler, mais ne jamais dire jamais. Tout ce qui me motivait, c’était la réussite et rien que la réussite.
Au début de ma 4ème année, je ne parlais vraiment pas, je restais avec les gens pour ne pas être seule physiquement mais, dans ma tête, c’était autre chose. Je me rapprochais de plus en plus de la fin et du diplôme, alors le reste, ce n’était plus un problème. Sans ma sœur, j’ai opté pour le stoïcisme. Pourtant, vers la fin de l’année, j’ai commencé à m’ouvrir, rien n’a été réparé, juste modifié. J’avais changé de mentalité : au lieu de me dire « les gens ne viennent pas vers moi», je me suis dit « Et si je les approchais ». C’est là que tout a changé mais en gardant toujours en tête la réussite et rien que la réussite.
La 5ème est passée tellement vite avec tellement de fous rires. Je peux dire que j’étais bien, je me sentais mieux et j’étais moi-même. J’ai découvert, sous un autre angle, mes camarades de classe. La rancœur que j’éprouvais envers certains d’entre eux a commencé à se dissiper. Tout ça en ayant toujours comme motivation la réussite et rien que la réussite.
Finalement, la 6ème, le début de la fin, c’est là que j’ai accordé les deux derniers pardons restants. J’ai énormément de souvenirs avec chacun de mes camarades : des colères, des échecs, des douleurs, des rires, des joies et surtout des folies. Du rang des 6e, j’ai regardé à ma gauche 5e,4e, 3e, 2e et 1ère et je me suis dit : « j’ai fait tout ça ». Aujourd’hui, quand je pense à ma classe de 6e année 2023-2024, je suis heureuse d’avoir croisé chacune de ces personnalités et je suis consciente qu’on ne fait pas de rencontres par hasard. Grâce à tout ce que nous avons accompli ensemble, nous sommes une famille. Une famille, je prie Dieu de nous avoir accordé la réussite et rien que la réussite dans notre futur.
Signé : #Kutek,#Cocojojo,#Joyce (prononcez avec un accent espagnol), #Kadima, #****Red, #L’américaine,#ninja.