La parole est à … Romane Van Muylder, institutrice préscolaire en petite section.

Je m’appelle Romane Van Muylder et j’enseigne en première maternelle.

Tout d’abord, je vais me présenter sur le plan privé ensuite sur mon expérience professionnelle et la méthode de travail que je prime.

J’ai été habituée en primaire aux méthodes traditionnelles et apprendre de cette manière ne me convenait pas ou peu ; j’avais besoin de vivre, manipuler, de temps et de douceur pour comprendre.

Pourtant, j’aimais l’école et j’adorais apprendre. Ensuite, plus grande adolescente, j’ai toujours eu un lien avec l’innocence et la soif d’apprendre des petits (« Qu’est-ce que c’est ceci ? Pourquoi cela ? … »).

Cela me fascinait et dès mes 16 ans, j’ai été animatrice en plaine de vacances ou pour des associations où je faisais des activités ludiques et éducatives et j’y prenais moi-même du plaisir.

Ensuite, j’ai été éducatrice et c’est à ce moment-là que j’ai su que je voulais apprendre aux enfants (en particulier aux petits) parce que comme le dit le Docteur Dodson dans son livre : « Tout se joue avant 6 ans ».

Dès le plus jeune âge, on a besoin de se sentir en sécurité, aimé, valorisé pour ce que nous sommes afin de pouvoir apprendre et d’obtenir des bases solides.

Plus tard, avec mes amies et collègues qui avaient des enfants, lorsque nous étions en vacances ,je passais pas mal de temps à jouer avec eux et l’on me répétait que je n’étais pas là pour ça mais c’était simplement parce que j’étais heureuse de faire revivre mon âme d’enfant à chaque fois.

Ce que j’aime le plus dans ma vie c’est le sport (la course à pied en particulier), ma famille, les enfants, les animaux, la nature et bien sûr manger.

Tous ces éléments font ma joie de vivre, comme dit la chanson de « Jean Stout et Pascal Bressy » :

« Il en faut peu pour être heureux
Vraiment très peu pour être heureux
Il faut se satisfaire du nécessaire
Un peu d’eau fraîche et de verdure
Que nous prodigue la nature
Quelques rayons de miel et de soleil. »

Je suis diplômée depuis juin 2019 de la haute école Galilée à Bruxelles.

L’expatriation n’est pas quelque chose d’inconnu pour moi. J’ai déjà travaillé deux belles années à l’école belge de Rabat.
J’y ai connu des moments enrichissants aussi bien avec mes collègues qu’avec des méthodes d’apprentissages.
J’y ai rencontré des gens formidables, une direction hors pair, c’est là que la phrase : « Les ami(e)s deviennent la famille » prend tout son sens.

Mon expérience et mon bagage pédagogique ont tout autant été enrichissants en Belgique même si les écoles, les attentes et le public sont bien différents.

Je suis rentrée en Belgique à la suite de mon accouchement et j’ai voulu y rester un peu plus d’une année.

J’aime vivre à l’étranger car c’est une expérience unique et différente : vivre des choses essentielles telles que la diversité des paysages. J’ai donc décidé de repartir cette fois avec mon fils.

Je souhaite que mon fils et moi-même puissions partager la joie, la générosité, l’optimisme de l’Afrique. Qu’il apprenne au fur et à mesure à s’ouvrir à une nouvelle culture, à la bienveillance et qu’il se nourrisse de valeurs essentielles.
Je trouve cela magique ce voyage à cœur ouvert qui relie chacun d’entre nous sans artifice, en vivant l’essentiel, à se lier, à apprendre l’un de l’autre et à faire grandir nos savoirs.

C’est pour cela que chaque année ma valise est prête et elle est remplie d’amour à donner :

Ma valise de classe servira à nous :
Valoriser, coopérer, oser prendre la parole, créer, imaginer, inventer, positiver (même s’il arrive que nous soyons en colère, triste…) ressentir de la gratitude, apprendre à recevoir, offrir un moment joyeux ensemble…

Avant de commencer : nous voulons apprendre avec amour et curiosité non pas parce que l’on nous aura forcé mais parce que dans le cas contraire rien n’aura de sens.

Nous réaliserons des « torrents de compliments ».
Chacun apprendra à se faire des compliments et exprimer ses sentiments car cela fait du bien.

C’est tout ce dont nous avons besoin cette année pour avancer.
Parce qu’un(e) enfant qui reçoit cette valise d’amour et cette cascade de gentillesse en ressort souriant et regonflé(e) à bloc pour commencer à fleurir dans le monde des grands et à être autonome et apprendre.

Les autres sont heureux de contribuer au bonheur de leurs camarades.

Je terminerai par la citation de Confucius (philosophe) :
« Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. »

Ecole Privée Belge de Lubumbashi